
Danseuse,
JOANE AUBER
Pédagogue,
Praticienne en éducation somatique.
Depuis toujours, je me sens appelée par l’exploration de l’être humain — ses élans, ses silences, ses mouvements intérieurs et corporels. Une quête vivante, vibrante, qui m’habite comme une pulsation.
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Pendant dix années, j’ai accompagné en tant qu’éducatrice spécialisée des personnes traversées par des troubles psychiques. Une expérience humaine intense, nourrie d’écoute et de présence. Mais peu à peu, un autre appel s’est fait plus fort : celui du corps en mouvement, celui de la danse comme langage du vivant et comme moyen d’accompagner l’autre . J’ai senti, avec une clarté grandissante, que l’intelligence du corps pouvait être guide, soutien, chemin de mieux-être. Pour moi, le corps et l’esprit sont intimement liés — ils s’entrelacent, se répondent, se réparent. Les pratiques somatiques, si proches de ma vision de l’être et de mon expérince , sont devenues dans mon parcours des phares. J’y ai trouvé la poésie qui m’anime, le souffle du vivant célébré dans chaque geste. En 2011, je suis partie en Angleterre pour me former lors d’un ‘Master in Dance and Somatic Well-being ‘, une étape fondatrice pour moi.
Animée par le désir de renouer avec ma fibre sociale, j’ai créé mon propre espace d’expression, proposant pendant plus de dix ans des ateliers autour du corps et de la danse dans les centres sociaux et les institutions médico-sociales. Mon engagement : que chacun, quel que soit son parcours, puisse accéder à cette voie sensible du corps.
En 2020, je cocrée l’association Rapprochées avec trois autres danseur·euses. Ensemble, nous œuvrons à faire circuler cette approche, à tisser des liens, à rendre la danse accessible, vivante, partagée.
Je suis actuellement en troisième année de la formation « Matière » créée par Anne Expert, et continue ainsi de plonger dans la pratique du de Body Mind Centering® , si chère à mon coeur.


Mon approche
Une danse du vivant
Je perçois le corps comme un paysage sensible, un territoire à écouter, à parcourir, à habiter pleinement. Chaque mouvement devient langage du subtil, murmure du senti, trace visible de notre présence au monde. Le corps est pour moi un lieu de résonance, une chambre d’échos où la danse devient la calligraphie d’un ressenti. Elle trace dans l’espace les contours de notre monde intérieur, une célébration du vivant qui nous traverse.
À travers cette écoute incarnée, j’accompagne les êtres vers leur propre chemin, celui qui les ramène à eux-mêmes, pour qu’ils puissent se déployer, s’ouvrir, rayonner dans le monde avec justesse et authenticité.


La notion de corps-paysage m’invite à tisser des liens entre le microcosme et le macrocosme, à explorer les interstices de nos matières, les méandres fluides, la solidité minérale de nos os, à plonger dans l’univers mouvant de nos organes,.... J’aime naviguer dans les différents systèmes du corps comme on traverse une forêt, un fleuve, une montagne.
Nous sommes des flux, des métamorphoses, des paysages en perpétuelle recomposition. La poésie du corps naît dans cette impermanence, dans cette écoute du changement.